Agromousquetaires commence, ce mois-ci, la fabrication de masques chirurgicaux et FFP2 dans son unité de production des Celluloses de Brocéliande, à Ploërmel dans le Morbihan (56). Avec cinq lignes de production (trois lignes consacrées aux masques FFP2 et deux aux masques chirurgicaux), le site pourra produire, en moyenne, 300 millions de masques par an : 150 millions de FFP2 et 150 millions de chirurgicaux.
Des masques « made in France »
Avec ce projet, les Mousquetaires contribuent à soutenir la production française et la réindustrialisation du pays : achat des machines à deux fabricants angevin et stéphanois, embauche d’une soixantaine de personnes pour faire fonctionner les nouvelles lignes de production et l’utilisation, en priorité, du meltblown français (matière première filtrante) pour fabriquer les masques chirurgicaux.
Cette crise sanitaire nous a montré qu’il était primordial de retrouver une autonomie totale dans certains secteurs industriels français. Quand l’État a sollicité le Groupement Les Mousquetaires afin de relocaliser la production de masques en France, nous avons tout de suite répondu présent. C’était une grande fierté. Pour nous, il est primordial de soutenir l’industrie française. Plus largement, cela fait partie intégrante de nos valeurs. Par exemple, Celluloses de Brocéliande est aussi l’un des derniers fabricants français de couches pour bébé présent dans l’Hexagone.
Arnaud BENARD,
chef d’entreprise Mousquetaires, responsable de la filière non-alimentaire d’Agromousquetaires.
100 millions de masques pour l’État
Dans un premier temps, une partie de la production de masques est réservée à l’État. Le Gouvernement a commandé 100 millions de masques aux Celluloses de Brocéliande : 70 millions de masques FFP2 et 30 millions de masques chirurgicaux. Cette commande sera livrée avant fin mars 2021. Une autre partie de la production est destinée aux équipes du Groupement Les Mousquetaires. En mars prochain, les Celluloses de Brocéliande commenceront à livrer les points de vente Intermarché et Netto, pour la vente aux consommateurs.
Le savoir-faire des Celluloses de Brocéliande
En 2007, les Celluloses de Brocéliande avaient déjà fait l’acquisition d’une ligne de production pour fabriquer des masques FFP2 en vue de la grippe aviaire puis, en 2009, pour l’épidémie H1N1. En 2010, l’unité a arrêté sa production, par manque de clients en France, et a revendu sa machine. Néanmoins, les équipes ont conservé leurs savoir-faire concernant la production de masques, notamment au niveau des équipes d’encadrement et du bureau d’études, ce qui a simplifié le redémarrage de cette activité.